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Voir toutes nos actualitésMotocross MXGP
Pour la 8ème fois de son histoire, Villars-sous-Ecot va accueillir ce week-end une manche du Championnat du Monde de Motocross. Cette fois encore c’est le ‘gratin’ de la discipline qui sera en piste, avec trois épreuves du Championnat du Monde et deux du Championnat d’Europe.
7ème des 19 épreuves du calendrier, ce MXGP de France 2023 est placé sous le signe du renouveau, 6 ans après le dernier passage d’un mondial dans le Pays de Montbéliard. Ce sera le premier Grand Prix organisé sous la Présidence de Luc Pellier, et la première compétition à se disputer sur un circuit profondément modifié puisque 80% de l’ancien tracé a été impacté par des travaux qui se sont terminés voici quelques semaines.
Des professionnels à l’œuvre
Pour mener à bien ces travaux, le club a fait appel à la société JLFO dont le boss n’est autre que l’ancien pilote Jean-Luc Fouchet. Créateur du Championnat de France de Supercross dont il s’occupe toujours, Jean-Luc est aujourd’hui une référence en matière de création ou de modification de pistes, que ce soit de Supercross et de Motocross. 4 ans après avoir refait le tracé d’Ernée (Mayenne), Jean-Luc et Cédric Lucas se sont donc mis au travail pour modifier le tracé de la Versenne.
« La demande émanait du club, qui avait contacté Jean-Luc Fouchet il y a quelques années, » confie Cédric Lucas, l’homme de terrain de JLFO. « C’est Claude Masini, Président à l’époque, qui nous avait demandé de réfléchir à un nouveau tracé, mais pour diverses raisons le projet n’avait pas eu de suite immédiate. J’avais un plan en tête depuis cette période, et quand Luc Pellier nous a de nouveau sollicité, je suis revenu à Villars avec mon projet, qu’on a légèrement retouché avec l’équipe du Moto-Club et avec la bénédiction d’Infront, le Promoteur du championnat, qui a validé ce projet », poursuit Cédric qui explique les raisons de ces modifications. « Il fallait remettre le circuit en conformité avec les RTS (Règles Techniques de Sécurité, fixées par la Fédération), quelques secteurs de la piste comme la ligne droite du bas n’étaient plus aux normes. Outre les travaux sur divers secteurs on en a profité pour modifier le départ, le club ayant acquis un terrain en partie haute ce qui nous a permis d’avoir après le départ un premier virage à gauche amenant les pilotes vers cette nouvelle parcelle. »
Un chantier compliqué
Si sur le papier tout semble simple, ces travaux ne se sont pas déroulés comme le club l’espérait en raison notamment d’une météo hivernale peu favorable à des travaux de terrassement. « La météo ne nous a vraiment pas aidé, on est tombé je pense sur le pire hiver depuis des années si bien qu’on a perdu beaucoup de temps. On a eu du mal à trouver des créneaux météo favorables, d’autant qu’à Villars un bulldozer ne monte pas quand c’est gras ! Cela n’a pas été sans mal, mais on y est arrivés. On a réussi à passer le casse caillou en temps et en heure, et on attaque les finitions dès ce mardi », explique Cédric avant de revenir sur la complexité d’un tel chantier. « A Villars quand tu mets un coup de pelle, tu dois être sûr de ce que tu fais, parce que ce n’est pas un champ plat ! Il y a de gros dénivelés et en terrassant tu peux tomber sur un rocher que tu ne pourras pas bouger. Il y avait beaucoup d’éléments à prendre en compte et il fallait bien réfléchir avant de s’attaquer à quoique ce soit, car si tu te trompes cela va de suite avoir une incidence financière sur le chantier. Bon, on a quand même eu un peu de chance, ne serait-ce qu’avec l’acquisition de la partie haute du circuit qui nous a donné un peu d’espace pour la piste sans trop ‘ravager’ la partie centrale du circuit. La piste est plus ouverte, on a remis une descente de plus. »
Une expérience unique
Créateur de multiples pistes de Supercross, dont notamment celle du Supercross de Paris, Cédric a aujourd’hui plus de quinze ans d’expérience dans ce domaine et il est régulièrement appelé par les clubs dès que des travaux conséquents sont programmés. « Je n’ai pas une expérience du très haut niveau en tant que pilote, mais j’ai moi-même roulé en SX Tour et j’avais donc des bases pour savoir ce qui est bon et moins bon pour un pilote. Je suis monté dans un engin de terrassement il y a un peu plus de quinze ans, Jean-Luc m’a donné de bonnes bases de travail et je m’imagine en train de rouler sur ma moto quand je dessine un obstacle, » explique-t-il tout en attendant le verdict final. « Le résultat final on l’aura quand les pilotes auront roulé sur la piste ! J’espère que tout ce qu’on a fait va fonctionner, c’est toujours un peu l’énigme même si notre expérience nous sert au moment de modifier un tracé. L’objectif était de rendre le circuit moins mono trajectoire, pour qu’il y ait des dépassements en course, et faire en sorte qu’il soit un peu plus technique, même si à Villars on s’est efforcé à garder le côté naturel du terrain avec des pentes très raides. »
C’est donc un nouveau circuit que pilotes et spectateurs vont découvrir ce week-end, les premiers échos recueillis auprès des quelques pilotes venus tester le circuit répondant aux attentes du club.