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Voir toutes nos actualitésDakar 2014 – 5-18 janvier 2014 – Argentine-Bolivie-Chili
En terminant à la 5e place de la 2e étape entre San Luis et San Rafael en Argentine, Alain Duclos (Sherco) prend du même coup la tête des pilotes Français et la 4e place du provisoire…
L’étape du jour
Discret espoir de la discipline jusqu'à aujourd'hui, Sam Sunderland (Honda) signe son entrée dans le club des pilotes qui comptent en gagnant sa première spéciale sur le Dakar. Le podium provisoire, toujours dominé par Juan Barreda (Honda), accueille deux motos Honda.
Les promesses se réalisent quelquefois avant d'être formulées de façon officielle. Sam Sunderland avait jusque-là ponctuellement percé sur certaines manches de la coupe du monde de rallye raid, en allant chercher des places d'honneur et même des victoires d'étapes. Mais son expérience du Dakar restait jusqu'ici frustrante, avec un abandon au 3e jour de course en 2012, et un forfait à un mois de l'échéance l'année dernière, commandé par une double fracture des poignets ! Malgré cette répétition de coups du sort, l'équipe Honda n'a pas hésité à lui conserver un guidon pour son ambitieux programme Dakar. L'inspiration est récompensée dès le deuxième jour, avec une éclatante victoire conquise entre San Luis et San Rafael.
Parti nettement en retrait par rapport à son coéquipier Joan Barreda, l'Anglais de 23 ans a doublé Michaël Metge (Yamaha) et Juan Pedrero (Sherco) dans la première partie de parcours. Mais c'est dans la portion de dunes de la fin de la spéciale que le Dubaïote d'adoption a laissé parler sa jeune mais sûre expérience du sable. Sur la ligne, il s'adjuge sa première spéciale, après seulement 4 jours passés sur le Dakar au total, et se positionne désormais comme un outsider pour le podium… à condition de pouvoir tenir ce rythme sans trop s'exposer à la faute.
Joan Barreda n'a pas commis non plus la moindre faute aujourd'hui. Ouvreur de la piste, l'Espagnol a assumé son statut en tenant à distance tous ses poursuivants, pour rejoindre seul la ligne d'arrivée. Sa prestation ne lui assure pas le doublé sur lequel il tablait, mais l'opération reste intéressante, sachant que Marc Coma (KTM) a cédé plusieurs minutes et la deuxième place du classement général, tandis que Cyril Despres (Yamaha) rétrograde au 8e rang de la hiérarchie provisoire, à 8'23 minutes. En fait, la seule menace qui se précise pour le leader du général est celle de Francisco « Chaleco » Lopez (KTM), auteur du 2e temps aujourd'hui, et premier poursuivant à 2'03 minutes.
Outre Alain Duclos 5e de l’étape et 4e du provisoire, David Casteu (KTM) a terminé aujourd’hui au 7e rang et pointe 10e, alors que Cyril Despres (Yamaha) a connu une grosse alerte aujourd’hui dans une chute qui le privera d’eau durant les 100 derniers km. Le Français termine 10e à 8’43 minutes du vainqueur et se classe 8e du provisoire, devant Olivier Pain (Yamaha) 13e, Mickaël Metge (Yamaha) 18e et Hugo Payen (Yamaha) 44e.
En Quad, il n'a pas attendu très longtemps pour rétablir l'ordre. Hier, Marcos Patronelli (Yamaha) avait été devancé par Ignacio Casale (Yamaha), prétendant annoncé dans la conquête du titre. Mais le tenant du titre a très vite pris les commandes de la course. Le porte-drapeau rejoint San Luis avec un palmarès toujours plus fourni : il s'agit de sa 15e victoire de spéciale sur le Dakar pour le pilote Yamaha, qui bénéficie d'un avantage de 3'50'' sur son premier poursuivant, Lucas Bonetto (Honda).
Côté Français, Camelia Liparoti (Yamaha) 17e devance Frédéric Alard (Honda) 21e à San Rafael. Au provisoire, Liparoti est également 17e devant son compatriote Alard.
Etape 3 : Mardi 7 janvier 2014 - San Rafael-San Juan – 665 km
Liaison : 292 km – Spéciale : 373 km
Le Dakar 2014 connaît ici un premier épisode montagneux en pénétrant dans la pré-Cordillère. Du haut de ses 6 962 mètres, le volcan de l’Aconcagua guettera la progression des véhicules, dont une partie s’exercera à la haute montagne. Les motards monteront en spéciale jusqu’à 4 300 mètres, sur une ligne de crête où ils croiront dominer l’Amérique ! La redescente les ramènera à leur exigeante réalité de pilotes du Dakar puisqu’ils n’auront achevé que la première partie de cette étape marathon. Il faudra assurer soi-même la mécanique au bivouac isolé qui leur a été préparé.
Jean-Paul Ancion (FFM).