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Voir toutes nos actualitésDakar 2014 – 5-18 janvier 2014 – Argentine-Bolivie-Chili
En tenant du titre, Cyril Despres (Yamaha) a retrouvé toute sa superbe en terminant à la seconde place de la spéciale du jour entre San Rafael à San Juan en Argentine. Le Tricolore prend du même coup la 2e place du provisoire…
Ecourtée en raison des fortes intempéries des derniers jours, la spéciale du jour qui menait les 152 motos et les 40 quads de San Rafael à San Juan en Argentine a été remportée par Juan Barreda (Honda) devant Cyril Despres (Yamaha).
L’étape du jour
En tête depuis le début du rallye Joan Barreda (Honda) remporte sa 2e spéciale cette année, et dispose maintenant d'un avantage de plus de 13 minutes sur Cyril Despres (Yamaha) et Marc Coma (KTM), les deux autres gagnants d'une étape particulièrement sélective.
Joan Barreda a battu un record aujourd'hui. Il est devenu le premier pilote du Dakar à atteindre en spéciale l'altitude de 4 300 mètres. Cet honneur officieux lui a valu de découvrir en avant-première les spectaculaires paysages offerts à cette hauteur dans la chaîne andine. Mais bien qu'amateur de géographie, c'est certainement l'opération qu'il réalisée en termes sportifs qui doit combler le pilote espagnol.
Impressionnant tout au long de 243 kilomètres d'une spéciale légèrement amputée pour éviter des terrains dégradés en première partie de parcours, « Bang Bang » a encore frappé fort, remportant sa 2e étape cette année, ouvrant la piste durant la majeure partie de la distance. Avec 4'41 minutes d'avance sur Cyril Despres (Yamaha) en arrivant au bivouac déporté qui marque la mi-chemin de l'étape marathon, Barreda a creusé un écart de 13'04 minutes, précisément devant le tenant du titre. Le pilote Yamaha peut se considérer comme l'autre bénéficiaire du jour : 8e de la hiérarchie au départ ce matin, il devient maintenant le premier poursuivant de leader de la course, positionné à 13'04 minutes. Cette étape sélective a donc fait émerger les meilleurs techniciens de la discipline. Le tiercé du jour, comme le podium provisoire, est ainsi complété par l'Espagnol Marc Coma, qui talonne Despres à 52 minutes.
Derrière eux, Alain Duclos (Sherco) et Chaleco Lopez (KTM) restent dans le coup à moins de 20 minutes, mais les désillusions sont déjà nombreuses, avant même d'aborder la soirée livrés à eux-mêmes, sans assistance. Les revers sont rédhibitoires pour Ruben Faria (KTM), qui quitte le Dakar sur abandon après une chute, ainsi que pour Frans Verhoven (Yamaha), quant à lui blessé à l'épaule. Encore arrêté à 30 km de l'arrivée près de deux heures après l'arrivée des leaders, le Portugais perd quasiment toute chance de victoire finale, et la plus haute marche du podium fait également partie des places inaccessibles pour Sam Sunderland (Honda) et Juan Pedrero (Sherco), également aux abonnés absents au même moment.
David Casteu (KTM) peut toujours ambitionner une place d'honneur, avec 22 minutes de retard, tout comme Olivier Pain (Yamaha) qui en compte 36 minutes. Ce sera très difficile pour Helder Rodrigues (Honda), relégué à près d'une heure de son coéquipier Joan Barreda après 3 étapes !
La route du bivouac isolé de Barréal s'est aussi montrée cruelle dans la catégorie Quad, qui a perdu son champion emblématique. Marcos Patronelli (Yamaha) a été contraint de se retirer après avoir subi une crise de déshydratation. Les espoirs de titre s'envolent également pour Lucas Bonetto (Honda), toujours bloqué à 100 km de l'arrivée en fin d'après-midi. Leurs malheurs profitent à Rafal Sonik (Yamaha), à la fois vainqueur de l'étape et nouveau leader du classement général.
Côté Français, on était sans nouvelle de Camelia Liparoti (Yamaha) à 23h. Seul Frédéric Alard (Honda) avait rejoint le bivouac près de San Juan à la 12e place. Le Tricolore pointe en 13e place d’un classement où 19 concurrents figuraient sur les 40 au départ du rallye.
Etape 4 : Mercredi 8 janvier 2014 - San Juan-Chilecito – 563 km
Liaison : 210 km – Spéciale : 353 km
La stratégie jouera à plein pour les motards, qui passeront d’abord un sérieux test de navigation en début de matinée, puis seront confrontés à la problématique de l’usure des pneus, déjà bien sollicités la veille. Les concurrents du Dakar n’ont pas disputé une spéciale aussi longue depuis l’historique Zouerat-Tichit en 2005 ! Dans un décor de far-west, il leur faudra traverser des rios, s’enfoncer dans des canyons et se méfier de la cavalerie : car sur ces terrains très souvent ouverts, les dépassements sont maintenant tout à fait envisageables.
Jean-Paul Ancion (FFM).