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Voir toutes nos actualités74e Bol d’Or – Magny Cours (58)
La Suzuki officielle, seule rescapée des favoris, remporte le Bol d’Or 2010
Il fallait être costaud pour remporter ce 74e Bol d’Or et surtout, passer entre les gouttes. Non pas des goutes d’eau, puisque le ciel dégagé nous a offert un soleil radieux tout au long de ce week-end de course, mais plutôt des gouttes d’huile présentes en masse sur la piste nivernaise.
C’est bien simple, Freddy Foray n’avait jamais vu une piste aussi piégeuse. Et si la Suzuki nº2 remporte la mythique épreuve une nouvelle fois, tout le monde, y compris les pilotes, s’accorde à dire qu’il fallait une part non négligeable de chance pour s’imposer ce dimanche.
Une chance que n’a malheureusement pas eue la Honda National Motos avec à son guidon Sébastien Scarnato, première à ouvrir le bal des abandons à la suite un violent crash quelques mètres seulement après avoir passé la ligne de départ, crash impliquant également deux autres machines.
Deux heures après l’éviction d’un premier outsider, c’est l’un des favoris de l’épreuve qui quittait la course prématurément dans une autre chute spectaculaire impliquant la Yamaha nº33 et la Honda Michelin de William Costes, provoquant l’abandon de l’équipe de Clermont-Ferrand.
Un accident qui va d’ailleurs marquer le reste de la course puisque Raphaël Chevre, pilote de la Suzuki nº110 également impliqué dans l’accident, est encore en ce moment en réanimation à l’hôpital de Dijon.
Quelques minutes plus tard, la Yamaha nº1 Championne du Monde de Gwen Giabbani voyait ses rêves de victoire réduits à néant par la faute d’une nouvelle surchauffe du moteur de la R1, comme l’an passé. A l’approche de la nuit, la Kawasaki GSR de Julien Da Costa et la BMW nº99 de Sébastien Gimbert, pourtant confortablement installées en tête de la course, chutent et voient leurs chances de succès sérieusement hypothéquées.
L’occasion pour la Yamaha du GMT 94 de Kenny Foret, repassée en Michelin quelques jours avant le début de l’épreuve, de prendre la tête des opérations. Dernier adversaire à encore pouvoir contester la victoire au SERT de Dominique Méliand, l’équipe parisienne perdait toute chance de succès au petit matin sur une chute de son jeune pilote suisse, Gregory Junod, victime de la maladresse d’un autre concurrent.
« À la régulière, le team Suzuki est vraiment plus rapide que nous, donc sur une course de 8 heures comme à Doha, ce sont eux les favoris. Mais nous avons pour nous notre fiabilité et notre régularité ».
Invitée plus que surprise du podium final, l’équipe espagnole du Folch Endurance monte sur son premier podium au niveau international. Un résultat, bien entendu, nettement au-delà de leurs attentes. « C’est comme un rêve. On ne s’attendait pas à un tel résultat pour nous et toute l’équipe. Notre objectif de départ était de terminer la course en se rapprochant le plus possible du top 7 et avec tous les accidents nous nous sommes retrouvés sur le podium, comme dans un rêve ».
En Superstock, l’équipe belge Biker’s Day crée la surprise en remportant la catégorie tandis que la Metiss, machine sarthoise, s’impose en Open, catégorie où elle est la seule représentante.
Jean-Paul Ancion (i-Kio/FFM) sur info de Françoise Depierre (Circonférence Com/Larivière)