Nos actualités
Voir toutes nos actualités35e Dakar – Pérou-Argentine-Chili – Etape 8
Changement de leader Moto : David Casteu (Yamaha) remplace Olivier Pain (Yamaha) !
Hommage à Jean-Claude Olivier disparu tragiquement ce matin dans un accident de la circulation dans le Nord de la France.
La 8e étape du Dakar était annoncée délicate, et surtout longue. Elle a été raccourcie en raison de précipitations importantes ayant dégradé la première portion de spéciale, mais elle n’a manifestement rien perdu de ses pièges, de sa difficulté. C’est en termes de navigation que l’étape du jour s’est révélée décisive. Et spécialement à la hauteur du km 122, où un groupe de pilotes mal inspiré a perdu près d’une demi-heure. Parmi eux, le vainqueur d’hier Kurt Caselli (KTM), mais surtout le leader du classement général Olivier Pain, qui cède son fauteuil sur cette boulette, ainsi que Chaleco Lopez (KTM), qui perd quant à lui sa deuxième place.
La liste des bénéficiaires est encore plus longue à dresser à l’heure des comptes. Dans un premier temps, c’est Joan Barreda, parti en 21e position ce matin, qui profite de la séance de jardinage collective improvisée devant lui. A défaut de lutter pour le titre visé en début de rallye, le pilote Husqvarna s’adjuge une troisième étape cette année, avec 7 minutes d’avance sur l’Américain Johnny Campbell (Honda), suivi de quelques invités surprises comme Ivan Jakes (KTM), 3e, Pedro Bianchi Prata (HVA), 4e et le Français Vincent Guindani (Yamaha), 5e. Derrière eux, David Casteu limite les pertes, ce qui lui permet de prendre le relais de son coéquipier Olivier Pain en tête du classement général. Surtout, après ses déboires dans la première journée de l’étape marathon hier, Cyril Despres peut se réjouir d’un inversement de tendance. Sauvé par le Polonais Marek Dabrowski, qui a bien voulu lui céder le moteur de sa KTM sur le bivouac sans assistance de Cachi, le tenant du titre a pu s’engager sur la spéciale du jour avec une moto refaite, éviter la faute de navigation et aller chercher la 2e place du classement général à Tucuman, à 9’26 minutes de Casteu. Toutefois, après l’application de 15 minutes de pénalité prévue pour le premier changement de moteur, Despres devrait dégringoler en 6e position avant d’attaquer la deuxième semaine. Les questions de stratégies sur les changements de moteur des uns et des autres deviendront alors primordiales.
« Un très gros coup de nav ! », commente David Casteu. « Je suis vraiment content car c'est difficile de rouler devant en attaquant et en gardant les caps, en faisant la navigation... J'ai su garder la tête froide alors que tout le monde tournait dans tous les sens, mais je suis resté bien concentré et j'arrive ici en tête... Et être en tête du Dakar à la journée de repos, c'est fabuleux ! »
Quad : Il va peut-être falloir s’habituer à la grande carcasse de Sarel Van Biljon (E-ATV). Pour sa première apparition sur le Dakar, il était passé à 34 seconces de la victoire d’étape hier, mais a parfaitement atteint sa cible entre Salata et Tucuman. Le Sud-Africain, manifestement plus à l’aise sur les terrains roulants que dans les dunes, coiffe Marcos Patronelli (Yamaha), qui conserve toutefois la tête du classement général. Son premier poursuivant reste Ignacio Casale (Yamaha), mais Van Biljon s’est hissé avec sa performance du jour sur le podium provisoire, en dépassant Rafal Sonik (Yamaha).
14e aujourd’hui, Laurent Duverney-Pret (Yamaha) cède sa place de 10e à Tomás Maffei (Yamaha), alors Camélia Liparoti (Yamaha), 19e, conserve 30 minutes d’avance sur l’Argentin Sebastian Husseini (Honda).
Dimanche 13 janvier – Journée de repos à San Miguel de Tucumán (Argentine)
Lundi 14 janvier - Étape 9 : San Miguel de Tucumán-Córdoba
(Liaison : 259 km, Spéciale : 593 km, total : 852 km)
Honneur aux poids lourds
La reprise est dédiée aux camions, qui se départageront sur une seule des deux parties de la spéciale, mais auront le rare privilège d’ouvrir la piste. Avec un profil plutôt roulant, l’étape favorise les experts de la trajectoire. Dans les autres catégories, le doublement de la distance correspond en même temps à l’ajout d’une partie beaucoup plus technique, où les pilotes négocieront notamment les virages en forêt. Gare aux arbres, donc, sachant que les camions d’assistance rapide n’auront pas accès à ce parcours. Cet état de vigilance extrême doit être maintenu sur la distance : il s’agit pour tous les autres véhicules de la plus longue spéciale du Rallye.
Jean-Paul Ancion (FFM) sur info ASO Presse.