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Voir toutes nos actualités35e Dakar – Pérou-Argentine-Chili – Etape 5
Victoire pour David Casteu (Yamaha) et leadership pour Olivier Pain (Yamaha) !
Les premières impressions étaient donc les bonnes. Depuis plusieurs semaines, les pilotes des différentes versions des Yamaha YZ450F Rallye ne tarissent pas d'éloges sur les progrès réalisés durant l'année écoulée. Dans la confrontation avec les KTM, Husqvarana et Honda, les motos bleues se sont rapidement montrées à leur aise. Surtout, Olivier Pain (Yamaha) est allé chercher la tête du classement général hier, devant son coéquipier David Casteu (Yamaha). Les deux Français auraient profité d'un contexte de course favorable à un hold-up ? Que nenni ! Ce matin, le duo a affronté la situation avec aplomb, ouvrant la piste presque tout au long de cette spéciale plus roulante que les précédentes. La puissance de la Yamaha a parlé, à l'avantage de David Casteu, qui ajoute à son compteur une 3e victoire sur le Dakar après Nouakchott en 2006 et Cordoba en 2010.
Olivier Pain et David Casteu ont ainsi résisté à Cyril Despres (KTM), qui aurait pu profiter de sa position de départ pour tenter de reprendre aujourd'hui les commandes du rallye. Il n'y est pas parvenu. Surtout, la lutte pour le titre ne devrait plus concerner Joan Barreda (HVA), arrêté par des problèmes de pompe à essence durant une bonne partie de sa journée au km 98. Pour le moment, c'est donc un trio 100 % français qui domine la course, avec trois pilotes qui se tiennent en 6 minutes. Le match est lancé entre les écuries, puisque derrière les deux Yamaha, ce sont les deux KTM de Despres et son porteur d'eau Ruben Faria qui sont en embuscade, suivies des deux Husqvarana de Jordi Viladoms et Alessandro Botturi, qui prennent le relais de leur leader.
« La première étape que j'avais gagnée en 2010 est loin », lance David Casteu. « Et je me disais toujours que gagner une spéciale c'est quand même fabuleux. Et puis, en plus, gagner en début de rallye quand il y a tous les pilotes, c'est vraiment top. En fin de Dakar on peut penser que les autres pilotes relâchent, gèrent leur course. Quand tu gagnes comme ça avec tous les pilotes qui ont le couteau entre les dents, c'est bien. Et puis, c'est sur une spéciale de 136 kilomètres, car aujourd'hui c'était un long sprint. Je suis super content. Je connais bien ma moto maintenant. Je prends beaucoup de plaisir. C'est une moto avec laquelle je me sens bien, j'avale les obstacles et je suis serein à son guidon. Je suis arrivé sur ce Dakar avec du recul. Pour profiter de chaque moment, de chaque instant. J'ai 38 ans et je vais prendre les jours les uns après les autres. J'ai envie de vraiment rouler et, là, je prends du plaisir… »
« Ce matin je ne savais pas vraiment comment ça allait se passer », poursuit Olivier Pain, le leader de l’épreuve. « Je n'étais pas stressé mais ce que je ne voulais pas c'était partir à la faute pour ne pas qu'on dise ‘il s'est laissé prendre au jeu, il a voulu trop en faire'. Je suis parti dans un bon état d'esprit. Surtout je ne voulais pas tomber. J'ai fait une petite faute de nave dès le départ mais j'ai corrigé tout de suite. Je n'ai pas vu Joan (Barreda) arrêté au bord de la piste. Je ne sais pas s'il avait des problèmes ou s'il venait de se tromper. J'ai du ouvrir les ¾ de la journée. David (Casteu) est revenu un peu sur moi au milieu puis j'ai repris de la distance sur la fin. C'était une bonne spéciale, très dangereuse au début, avec un peu de navigation avant une grosse zone de cailloux. La fin était plus sinueuse dans un canyon avec de belles pistes et du fesh-fesh. C'était sympa à rouler. Je garde mon leadership. Deux jours de suite ».
En quad, la domination de Yamaha s'étale depuis plusieurs années. C'est donc naturellement cette machine qu'a choisi Marcos Patronelli (Yamaha), auteur d'un sans-faute depuis la 2e étape. L'Argentin, vainqueur du rallye en 2010, gagne une 4e spéciale d'affilée, et voit de plus la concurrence s'étioler. Sebastian Husseini (Honda), qui était resté au contact jusque-là, a été arrêté sur un problème mécanique, devrait rendre plusieurs heures à Patronelli à Arica. C'est maintenant le Chilien Ignacio Casale (Yamaha) qui devient le premier poursuivant du quadeur vedette du rallye… à 1h18 tout de même.
Côté tricolore, Laurent Duverney-Pret (Yamaha), 9e de la spéciale du jour, grimpe de deux places (6e), alors que Camélia Liparoti (Yamaha), 17e à Arica (Chili), gagne également deux places (15e).
Jeudi 10 janvier - Étape 6 : Arica-Calama
(Liaison : 313 km, Spéciale : 454 km, total : 767 km)
Atacama, version longue
Pour la première spéciale disputée sur le territoire chilien, il s’agit d’un retour dans le désert d’Atacama : le sable et les dunes occupent les deux tiers de la distance. Mais le chrono sera déclenché sur deux portions distinctes, la dernière prévoyant des retrouvailles peut-être moins joyeuses… avec le fesh-fesh. Au total, la journée promet d’être très longue, à un stade où les organismes commencent à encaisser le manque de sommeil, surtout chez ceux qui ont connu quelques péripéties. En tête de course, une hiérarchie déjà crédible se dessine, les vrais prétendants au Top 10 sont connus.
Jean-Paul Ancion (FFM) sur info ASO Presse.