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Voir toutes nos actualités35e Dakar – Pérou-Argentine-Chili – Etape 3
Cyril Despres (KTM) prend le pouvoir !
On peut beaucoup perdre à ouvrir la piste. Voilà un élément de stratégie à prendre en considération sur le Dakar. Les héros de la veille deviennent souvent les perdants du jour. C'est ce qui s'est produit entre Pisco et Nazca pour Joan Barreda (HVA) et ses camarades de piste en début d'étape. Le vainqueur d'hier, suivi par exemple de Pedrero (KTM) et Fish (HVA), a rempli sa tâche avec beaucoup d'application. Son attention portée à la lecture du road-book lui a évité les plus grosses erreurs… mais l'a aussi limité à une allure de touriste pressé. Pendant ce temps, les plus expérimentés, partis avec un retard important, ont saisi l'occasion pour remonter toute la file sans avoir à cogiter sur la navigation. A ce jeu-là, Francisco Lopez (KTM) a peu de rivaux : sur un passage du km 39, le petit groupe de tête atteignait à peine 50 km/h là où Chaleco fonçait à 100 km/h.
A l'arrivée, le Chilien s'offre sa huitième étape sur le Dakar, la 2e cette année. Ce n'est pourtant pas lui qui prend les commandes de la course. Car en termes d'expérience et de stratégie, Cyril Despres (KTM) connaît aussi toutes les ficelles, et évalue au plus juste les moments clé qui peuvent lui permettre de se détacher. Aujourd'hui, il ne prend que la 3e place de la spéciale, derrière Chaleco et Paulo Gonçalves (HVA), mais se retrouve tout de même au sommet du classement général, avec 2'51 minutes d'avance sur Lopez, 4'59 minutes sur Pal Anders Ullevalseter (KTM) et 6'03 minutes sur Olivier Pain (Yamaha).
« J'ai fait une bonne spéciale », lance Cyril Despres. « Rien d'extraordinaire mais je pense qu'au classement général, j'ai marqué des bons points aujourd'hui. Je partais 12e, mais j'ai vite rattrapé la tête de course et j'ai ouvert à partir du km 190. Donc, sachant que j'étais parti 20 minutes derrière Barreda et Pedrero, je pense que je fais un bon coup ! »
C'est aussi un récidiviste qui s'est exprimé en quad : Marcos Patronelli (Yamaha) remporte une deuxième spéciale cette année et accroit légèrement son avantage… le tout malgré une crevaison lente qui l'a contraint à calmer son allure à une trentaine de kilomètres de l'arrivée ! L'Argentin dispose maintenant d'une marge de 21'18 minutes sur son premier poursuivant, Sebastian Husseini (Honda). La course par élimination a commencé aux dépens de Thomas Maffei (Yamaha), 3e en 2012, et qui accuse un retard de 1h35 au général sur Marcos Patronelli.
Côté Français, Laurent Duvernet-Prêt (Yamaha) poursuit sa remontée et pointe ce soir à la 7e place, tout comme Camelia Liparoti (Yamaha) 14e.
Mercredi 9 janvier - Étape 5 : Arequipa-Arica (Liaison : 275 km, Spéciale : 136 km, total : 411 km)
À l’heure chilienne
Un départ relativement tardif permettra aux plus laborieux de combler le retard pris la veille, ainsi que d’encaisser le changement d’heure au programme du jour. Pour cette étape de transition qui verra le Rallye entrer au Chili, le contraste sera visible à la fois sur le diaporama des paysages et sur les moyennes enregistrées à l’arrivée. Les pistes qu’emprunteront les motards ne ménagent pas les bras : l’environnement est propice à l’attaque, mais les passages caillouteux et les rios à traverser par endroits calmeront les ardeurs. Sur quatre roues, on sillonnera également entre les premiers reliefs, de vallée en vallée… les yeux des copilotes scotchés sur le road-book.
Jean-Paul Ancion (FFM) sur info ASO Presse.