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Voir toutes nos actualités35e Dakar – Pérou-Argentine-Chili – Etape 11
Cyril Despres (KTM) thésaurise !
Dans une 11e spéciale, raccourcie de 30 km en raison d'un début de parcours rendu délicat par les intempéries des derniers jours sur la région de Fiambala, Kurt Caselli (KTM) a une nouvelle fois prouvé qu'il ne remplaçait pas Marc Coma (KTM) par hasard. Parti en 5e position, l'Américain a profité d'un sable rendu très porteur par l'humidité des derniers jours, pour faire parler la poudre et toute sa science des terrains typés baja. A la clé, une 2e victoire d'étape dès son 1er Dakar pour celui que l'on surnomme « Special K », 4'45 minutes devant Paulo Gonçalves (HVA) et 6'24 minutes devant Cyril Despres (KTM).
Malgré une petite erreur de navigation en début d'étape, le tenant du titre s'est néanmoins parfaitement repris en fin d'étape, profitant de la roue de Caselli, pour finalement conforter encore sa position en tête du général avec désormais 13'16 minutes d'avance sur son coéquipier Ruben Faria (KTM) et 18'08 minutes sur « Chaleco » Lopez (KTM), 5e temps du jour après avoir un peu « jardiné » en fin de spéciale. Enfin, à noter que victime d'une lourde chute à 50 km de l'arrivée, l'Espagnol Joan Barreda (HVA) s'est blessé à l'épaule, et ne sait pas si il prendra le départ demain.
« L'étape de Fiambala réserve toujours des surprises », explique Cyril Despres. « Je suis plus fatigué aujourd'hui en 190 kilomètres qu'avant-hier avec plus de 800 km. Il y a eu une tempête dans les dunes, il s'est mis à pleuvoir, ce n'était pas facile de naviguer. On est tombé dans des ruisseaux pleins de boue, pleins d'eau, ça m'a rappelé de mauvais souvenirs de l'année dernière. Je ne sais pas ce que cela donnera sur les résultats, mais je suis content d'être là, sans trop de dégâts. Fiambala, c'est vraiment le trou du … du monde. On a passé du temps dans l'eau, à marcher à côté de la moto. Aujourd'hui, tout le monde était plutôt serein, mais je savais que ce serait compliqué. Je suis surpris de ne pas voir plus de pilotes arriver derrière moi, parce qu'à un moment nous étions 6 ou 8 à rouler ensemble. Il y a un très gros rythme depuis que Kurt m'a passé. C'est peut-être pour cela que je suis un peu fatigué ! »
Du côté Yamaha Motor France, les trois derniers jours difficiles ont fait place à plus de plaisir pour les deux leaders Olivier Pain (Yamaha) et son coéquipier Frans Verhoeven (Yamaha). Les deux hommes ont parcouru les 220 km de la spéciale du jour avec le même rythme avec l’avantage à l’arrivée de Fiambala pour le pilote Néerlandais, six minutes devant le Français. Blessé au bras la veille dans une mauvaise chute, Olivier peut se satisfaire ce soir de reprendre deux positions au provisoire (7e.
« Fiambala c'est fait et globalement bien fait », lance Olivier Pain. « Globalement positif même si je lâche 20 minutes au leader mais je regagne deux places au général grâce aux déboires d’Helder et Svitko ! 7e donc (le chiffre a Enzo) mais le top 5 reste l'objectif désormais à 34 minutes. Je me suis perdu au début de la spéciale et j’ai donc roulé en retrait après ! C’est vrai que j’accuse le coup de mes chutes, des deux dernières nuits trop courtes et des deux plantages dans les dunes. Vu l'heure de notre arrivée au bivouac ce soir, je vais pouvoir me reposer un peu plus et voir mon kiné. Il reste 2 000 km dont 850 chronométrés. Ca peut le faire après un bon repos aujourd'hui et des résultats comme la semaine dernière dans les deux dernières grosses spéciales autour de Copiapo. C'est le pari gagnant ? On l'espère ! »
En Quad, l'Australien Paul Smith (Honda) profite également d'un sable plus porteur que prévu pour signer sa 1ère victoire d'étape sur le Dakar, respectivement 4'18 minutes et 5'42 minutes devant les Argentins Gaston Gonzalez (Yamaha) et Marcos Patronelli (Yamaha). Pas de quoi pour autant bouleverser le général, où le cadet des Patronelli continue à caracoler en tête avec 1h50'22 d'avance sur Ignacio Casale (Yamaha) et 2h46'59 sur Rafal Sonik (Yamaha).
Jeudi 17 janvier - Étape 12 : Fiambalá-Copiapó
(Liaison : 396 km, Spéciale : 319 km, total : 715 km)
Banco à Copiapó
On enjambe cette fois la Cordillère dans le sens est-ouest, par le Paso San Francisco, pour replonger dans le désert d’Atacama et goûter à tous les types de difficultés qu’il peut poser en Rallye-Raid. Les grosses portions de dunes sont situées en plein coeur de la spéciale : il faudra y escalader des « cathédrales » et éviter de se poser dans des cuvettes tout aussi grandes. Sur les pistes, la partie ne sera pas plus aisée, les rochers et cailloux, même dispersés, pouvant stopper net les plus rapides. Ceux qui rejoindront Copiapó sur un sans-faute auront marqué de précieux points dans la bataille finale.
Jean-Paul Ancion (FFM) sur info ASO Presse.